Port-au-Prince, ±á²¹Ã¯³Ù¾±, 18 octobre 2024 (OPS) – L'accès aux services de santé reproductive, y compris les LARC, reste extrêmement limité en ±á²¹Ã¯³Ù¾±. On estime qu'un faible pourcentage de femmes a actuellement accès à ces services essentiels, ce qui pose des défis importants pour réduire le taux de mortalité maternelle du pays, le plus élevé des Amériques.
Pour combler cette lacune cruciale, l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS/OMS), avec le soutien du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) d'±á²¹Ã¯³Ù¾± et en collaboration avec le projet , travaille à améliorer l'accès aux contraceptifs réversibles à longue durée d'action (LARC). Cet effort s'inscrit dans le cadre d'initiatives plus larges visant à améliorer les résultats en matière de santé maternelle et à garantir un accès équitable aux services de santé reproductive à travers le pays.
Renforcement des capacités : formation des prestataires de soins de santé aux LARC
"Nous rencontrons souvent des complications obstétriques lors des accouchements, notamment chez les femmes ayant de multiples grossesses", explique le Dr Jean Judeson, responsable du Centre de Santé Publique de Thiotte. "Beaucoup de ces complications pourraient être évitées grâce à une meilleure éducation sur la santé maternelle et reproductive. Cette formation représente un premier pas important vers le renforcement des services de santé dans notre communauté."
Dans le cadre de la coopération technique de l'OPS/OMS avec le MSPP, des sessions de formation ont été organisées pour doter les professionnels de santé des compétences nécessaires à l'administration des LARC, tels que les dispositifs intra-utérins (DIU) et les implants contraceptifs. Récemment, 11 médecins et sages-femmes du département du Sud-Est ont reçu une formation spécialisée pour effectuer ces procédures de manière efficace.
Suite à cette formation, des cliniques mobiles ont été mises en place pour fournir aux femmes des services de santé reproductive essentiels, notamment la pose de DIU, d'implants contraceptifs et le remplacement des dispositifs expirés. Pour de nombreuses femmes dans des communautés mal desservies, ces cliniques représentent le seul accès à des méthodes contraceptives fiables et de longue durée.
Surmonter les peurs : autonomiser les femmes par l'éducation
"J'ai utilisé une méthode contraceptive qui a duré sept ans sans aucun problème. Aujourd'hui, j'en ai choisi une qui dure dix ans", raconte Mme Rosemene Rosme, l'une des bénéficiaires d'une clinique mobile. "Beaucoup de femmes ont peur de la contraception à long terme, pensant qu'elle provoque des effets secondaires graves. Mais lors de la séance d'information, j'ai appris qu'il n'y a rien à craindre."
Les cliniques mobiles ne se contentaient pas de fournir des services contraceptifs, elles visaient également à dissiper les idées reçues courantes sur les méthodes contraceptives à long terme. Des femmes comme Mme Rosme ont reçu à la fois des services et des informations cruciales, les encourageant à prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive.
Le soutien de l'OPS/OMS va au-delà de la formation et de la fourniture de contraceptifs. Il crée un environnement où chaque femme en ±á²¹Ã¯³Ù¾± peut prendre des décisions éclairées sur sa santé reproductive. En élargissant l'accès aux services de planification familiale et aux contraceptifs à longue durée d'action, l'OPS/OMS contribue à promouvoir l'autonomie, la santé et le bien-être des femmes.
Cette initiative est rendue possible grâce au (UHC-P), un élément clé du Programme spécial de l'OMS sur les soins de santé primaires. L'UHC-P est soutenu et financé par l'OMS, l'Union européenne, le Grand-Duché de Luxembourg, Irish Aid, le gouvernement du Japon, le Ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères et le Département britannique pour le développement international.